Laurent a répondu à cette interview. Voici ses réponses :
Ben,c´est que du jour au presque lendemain, on passe, aux yeux des autres, de petit gamin impubère mais boutonneux à lunettes à génie des planches (les deux sont exagérés), et que du même coup, on prend de l´assurance dans la vie et que ça change tout et bien plus encore. L´impro, c´est un stress intense 1 min avant l´entrée sur scène (moi, je suis liquide) et une décharge d´adrénaline pendant. C´est le plaisir de se surprendre. Et surtout, pour les nuls en sport, c´est le plaisir d´un jeu d´équipe au théâtre.
Un long, très long match à l´art-scène, un public froid, un accueil peu chaleureux, nous autres joueurs incapables de créer l´étincelle. Y´a eu aussi quelques chantées, rimées, quelques accents foireux (je hais les accents!)...Ah et puis aussi, un Juju redoutable dans l´équipe adverse lors d´un match à Berlioz. C´est à peu près tout...
Il paraît que je fais souvent des rôles de père, de mari, d´amoureux maladroits, alors mon surnom, ce serait quelque chose dans ce goût là. Mes éminents collègues m´ont élu l´année dernière coéquipier de l´année. Alors ça aussi je prend.
Je suis arrivé il y a maintenant 3 ans et demi à Grenoble, j´étais en licence de lettres, et je ne connaissais personne (j´avais eu ma traversée du désert, comme beaucoup, l´impro est une thérapie). Je suis allé à la réunion d´Arts mélés et je me suis laissé séduire par l´atelier, animé par Hugues, un Québecois super (Et oui, je suis un vieux de la vieille). C´était la première année de l´impropub qui ne portait pas encore ce nom. J´y suis tombé doublement amoureux (de l´impro et de l´astre de mes jours) et ces histoires d´amour durent encore. J´y suis tombé infiniment ami et pour beaucoup, ces histoires d´amitié durent encore...
Les quoi ? Ah, les vaches. A Paris, on prétend que cet animal mythique est une invention de l´Etat pour nous faire peur...Le lait sortirait d´une bête vivante, pfff, et puis quoi encore...
Dis donc, t´es dur. J´ai grandi quand même. C´était une période de ma vie que j´assume, c´était pas toujours trés drôle, mais elle a fait de moi ce que je suis aujourd´hui, et je ne regrette pas.
Ben, nous, on n´avait rien fait pour ne pas en avoir...
Aucune des deux, et arrête de m´agresser. J´adore travailler dans la littérature de jeunesse, c´est un monde à part, j´ai l´impression d´être un petit lutin du Père Noël, mais malgré ça, je suis très équilibré et j´ai une vie d´adulte normal. Quand à mes fantasmes, ça ne te regarde pas...
beuh...
Bon, j´arrête l´interview, si c´est pour me faire agresser. On respecte plus rien...
Ah je regrette pas pour un sou. Merci Marc-O.