photo d´un joueur

Laurent

Laurent a répondu à cette interview. Voici ses réponses :

C´est quoi qu´est bien quand on fait de l´impro ?

Ben,c´est que du jour au presque lendemain, on passe, aux yeux des autres, de petit gamin impubère mais boutonneux à lunettes à génie des planches (les deux sont exagérés), et que du même coup, on prend de l´assurance dans la vie et que ça change tout et bien plus encore. L´impro, c´est un stress intense 1 min avant l´entrée sur scène (moi, je suis liquide) et une décharge d´adrénaline pendant. C´est le plaisir de se surprendre. Et surtout, pour les nuls en sport, c´est le plaisir d´un jeu d´équipe au théâtre.

Quel est le plus grand moment de solitude pour toi sur une scène ?

Un long, très long match à l´art-scène, un public froid, un accueil peu chaleureux, nous autres joueurs incapables de créer l´étincelle. Y´a eu aussi quelques chantées, rimées, quelques accents foireux (je hais les accents!)...Ah et puis aussi, un Juju redoutable dans l´équipe adverse lors d´un match à Berlioz. C´est à peu près tout...

Si l´on devait te donner un surnom qui te décrive parfaitement sur scène, ce serait lequel ?

Il paraît que je fais souvent des rôles de père, de mari, d´amoureux maladroits, alors mon surnom, ce serait quelque chose dans ce goût là. Mes éminents collègues m´ont élu l´année dernière coéquipier de l´année. Alors ça aussi je prend.

Ta rencontre et ton histoire avec Impropub ? (racontée à la manière d´une histoire d´amour par exemple)

Je suis arrivé il y a maintenant 3 ans et demi à Grenoble, j´étais en licence de lettres, et je ne connaissais personne (j´avais eu ma traversée du désert, comme beaucoup, l´impro est une thérapie). Je suis allé à la réunion d´Arts mélés et je me suis laissé séduire par l´atelier, animé par Hugues, un Québecois super (Et oui, je suis un vieux de la vieille). C´était la première année de l´impropub qui ne portait pas encore ce nom. J´y suis tombé doublement amoureux (de l´impro et de l´astre de mes jours) et ces histoires d´amour durent encore. J´y suis tombé infiniment ami et pour beaucoup, ces histoires d´amitié durent encore...

Et les vaches dans tout ça ?

Les quoi ? Ah, les vaches. A Paris, on prétend que cet animal mythique est une invention de l´Etat pour nous faire peur...Le lait sortirait d´une bête vivante, pfff, et puis quoi encore...

Bon, passons aux choses sérieuses. J´ai une photo de toi ado, y´a pas grande différence avec maintenant. Les lunettes et les petits cols, c´est ta mère qui t´obligeait à les porter ?

Dis donc, t´es dur. J´ai grandi quand même. C´était une période de ma vie que j´assume, c´était pas toujours trés drôle, mais elle a fait de moi ce que je suis aujourd´hui, et je ne regrette pas.

Avec un de tes potes (le meilleur) que je ne citerai pas, vous avez fait partie pendant 19 ans du club des puceaux de toute expérience sexuelle, et vous maudissiez les beaux gosses. C´est pas un peu nul, sachant qu´ils n´ont rien fait pour avoir du succès ?

Ben, nous, on n´avait rien fait pour ne pas en avoir...

Tu travailles dans l´édition jeunesse. T´es un vrai gamin. Tes fantasmes féminins, c´est plutôt Bécassine ou Chantal Goya ?

Aucune des deux, et arrête de m´agresser. J´adore travailler dans la littérature de jeunesse, c´est un monde à part, j´ai l´impression d´être un petit lutin du Père Noël, mais malgré ça, je suis très équilibré et j´ai une vie d´adulte normal. Quand à mes fantasmes, ça ne te regarde pas...

Si j´ai bien compris, à Grenoble, tu as ta petite amie, tes amis, ton meilleur ami, l´impro que tu adores, une ville que tu aimes... mais tu t´es barré ? Alors tu fuis le bonheur ou t´es vraiment con ?

beuh...

T´es vraiment con, alors... Une dernière question, à Grenoble, on parle de toi comme d´un joueur "has been", capricieux et harcelant pour une histoire de caméra. Tu trouves ça cool ?

Bon, j´arrête l´interview, si c´est pour me faire agresser. On respecte plus rien...

Bon, je te remercie quand même de t´être prêté au jeu.

Ah je regrette pas pour un sou. Merci Marc-O.